Gala de l’Environnement de Montréal : des lauréats pour des projets novateurs en agriculture urbaine

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Par Mizaël Bilodeau

Journaliste pour GaïaPresse

 

Le 10e gala de reconnaissance en environnement et développement durable de Montréal a célébré, le 26 avril dernier, les meilleures propositions soumises dans les catégories Entreprises et institutions, Corps publics et Organismes à but non lucratif. Des projets porteurs et inspirants ont été sélectionnés sous la direction du Conseil régional de l’environnement de Montréal. Cultiver l’espoir des Magasins-Partage, Scène écoresponsable du Réseau des femmes en environnement et Naissance d’un nouveau Campus de l’Université de Montréal s’affichent comme les lauréats.

Un projet à la mesure des besoins alimentaires de citoyens

Cultiver l’Espoir, un projet d’agriculture urbaine, a reçu le prix de la catégorie Corps public. Ce projet, réalisé en collaboration avec la Ville de Montréal, se distingue par sa volonté de justice sociale et d’engagement citoyen. Gaïa Presse s’est entretenu avec Sylvie Rochette, porte-parole de Cultiver l’Espoir depuis cinq ans.

«C’est ni plus ni moins le plus important projet en agriculture urbaine de ce type au Canada», soutient Sylvie Rochette, de ce regroupement. L’organisme travaille depuis 1996 auprès des familles moins nanties en organisant des distributions de denrées alimentaires à Noël et avant la rentrée scolaire.

L’automne dernier les Magasins-Partage ont ajouté 43 000kg de légumes à leurs paniers. La Ville de Montréal a mis à la disposition 24 hectares de terre, situés dans l’Ouest de l’île, à Pierrefonds. C’est avec la collaboration avec D-Trois-Pierres, responsable du volet agriculture, qu’autant de légumes biologiques ont été récoltés. Sylvie Rochette estime qu’environ 40% de la production est retournée aux familles à revenu modeste. Cette proportion augmentera à mesure que la surface cultivée se multipliera.

«Le projet a été construit pour qu’il soit autosuffisant au bout de 7 ans. Une partie de la production sera vendue à la population plus en moyen, ce qui va permettre de récolter plus de légumes pour les familles dans le besoin», raconte Sylvie Rochette.

Une contribution à l’achat local et responsable et à une bonne nutrition

À terme, en 2021, le projet souhaite pouvoir cultiver les 24 hectares, mais les défis sont nombreux.  Sylvie Rochette est présentement en discussion avec une grande bannière de l’alimentation afin de pouvoir vendre les légumes sur leurs tablettes. L’entreposage, la constitution d’un fonds de roulement et l’indépendance financière sont les principales préoccupations de Sylvie Rochette. «On veut être assez solide pour ne plus dépendre des subventions», espère-t-elle.

On évalue que 60 à 70% des légumes biologiques consommés au Québec sont importés de l’Ontario, des États-Unis et d’ailleurs. Sylvie Rochette est convaincu que Cultiver l’Espoir a un grand potentiel. Cela permet même de réduire l’empreinte carbone. De même, en offrant des légumes frais, on  améliore également la nutrition des ménages  et  leur rend une dignité trop souvent perdue. «On espère que le projet inspirera d’autres villes », croit Sylvie Rochette.

Au Marché Bonsecours, le Gala a aussi récompensé Scène Écoresponsable (SER) qui a reçu le prix de la catégorie Organisme à but non lucratif. SER accrédite les organisateurs d’événements culturels qui souhaitent transformer leur service en étant plus vert.

Des lauréats méritoires et exemplaires

La Naissance d’un nouveau campus, site Outremont de l’Université de Montréal  s’est vu attribuer le prix dans la catégorie Entreprises et Institutions. Ce projet situé sur le futur site du complexe de la Faculté des Sciences sera réalisé dans les prochaines années et prévoit  mettre en place un jardin de permaculture, des ruches urbaines et d’autres activités dites à l’écologiques qui s’y déroulent durant la saison estivale. 

 

Source : GaïaPresse

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