Soixante nouveaux hectares d’habitats riches protégés dans le barachois et la rivière Malbaie en Gaspésie

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Conservation de la nature Canada (CNC) annonce la protection de quatre nouvelles propriétés dans la partie nord du barachois de Malbaie et au long de la rivière Malbaie, dans les localités de Bridgeville et Barachois. Ces soixante hectares supplémentaires d’habitats sensibles permettront de consolider la protection d’une des plus importantes haltes migratoires de la péninsule gaspésienne et les écosystèmes riverains de la rivière Malbaie.

 

Soixante hectares s’ajoutent  – un réseau d’aires protégées de plus en plus connecté

Les propriétés nouvellement conservées sont toutes situées à proximité d’aires déjà protégées par CNC et sont majoritairement couvertes de forêts et de milieux humides d’une grande intégrité. Leur acquisition permet de consolider plus de 470 hectares protégés par CNC dans le barachois de Malbaie et le long de la rivière Malbaie, favorisant de ce fait la connectivité entre les divers habitats de ces secteurs. Il s’agit donc d’un pas de plus pour la préservation à long terme de la qualité des marais estuariens et des habitats aquatiques en Gaspésie.

« Nous sommes heureux de contribuer à accroître la protection d’un des plus importants barachois de la côte gaspésienne, de surcroît le plus vaste et le mieux préservé, et d’une des rivières essentielles au maintien des populations de saumons atlantiques ! », souligne Camille Bolduc, chargée de projets à Conservation de la nature Canada au Québec.

 

Le barachois de Malbaie : une diversité d’habitats dont profitent les espèces menacées

S’étalant sur 10 kilomètres carrés (1 000 ha), le barachois de Malbaie est l’une des plus grandes lagunes naturelles toujours intactes au Québec. Reconnu mondialement pour sa richesse écologique, il compte une diversité exceptionnelle d’habitats naturels uniques : marais salés, marais d’eau douce, barrières de sable, forêts, lagunes et tourbières.

Les marais et les eaux calmes de la lagune constituent une aire de repos et d’alimentation pour nombre d’oiseaux migrateurs, tels que la bernache du Canada et le canard noir. Le barachois de Malbaie est également l’une des plus importantes haltes migratoires de la péninsule gaspésienne, reconnu pour ses rassemblements de sauvagines et la présence d’espèces en situation précaire comme le râle jaune et le bruant de Nelson. Les marais salés littoraux du barachois de Malbaie représentent aussi l’habitat estival  du bar rayé, de l’anguille d’Amérique et du saumon de l’Atlantique qui utilisent ces milieux comme aire d’alimentation et de repos suite à leur séjour en mer.

 

La rivière Malbaie : entre terre et mer

La rivière Malbaie et ses habitats riverains constituent un lien essentiel entre les forêts continentales des Appalaches et les habitats côtiers situés au bout de la péninsule gaspésienne. En effet, les eaux douces de la rivière Malbaie qui sillonne la matrice forestière environnante se jettent dans le barachois, et se mélangent aux eaux salées amenées par la mer pour créer des habitats particuliers et foisonnants. La rivière Malbaie est un lieu de reproduction pour le saumon de l’Atlantique, une espèce considérée préoccupante au Canada. Les nombreuses fosses à saumon qu’offre la rivière permettent aussi au poisson de se protéger des prédateurs et de s’y reposer avant son retour en mer.

« Le gouvernement du Canada est fier de soutenir la protection des habitats forestiers et côtiers de la péninsule gaspésienne dans le cadre de son Programme de conservation des zones naturelles. Cette initiative permettra de consolider et protéger cette région écosensible et diversifiée tout en s’ajustant aux effets des changements climatiques sur les régions et communautés côtières. » a déclaré Catherine McKenna, ministre de l’Environnement et du Changement climatique.

Conservation de la nature Canada tient à remercier chaleureusement les donateurs engagés dans la conservation de ces écosystèmes majestueux sans qui la protection de ces soixante nouveaux hectares d’habitats riches et écosensibles n’aurait pas eu lieu : le gouvernement du Canada par l’entremise de son programme de conservation des zones naturelles, le U.S. Fish and Wildlife Service, M. Armand Soucy, MM. Louis et Jean-Marc Laflamme, Mme Dolores Cournoyer, la Fondation de la faune du Québec, ainsi que Habitat faunique Canada.

 

Source : Conservation de la nature Canada 

Crédit photo: Jean-Pierre Huard, SEPAQ

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