Des microplastiques dans le lac Témiscamingue !

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L’Organisme de bassin versant du Témiscamingue (OBVT) a été surpris de constater la présence de plusieurs types de microplastiques dans le lac Témiscamingue. La toute première étude sur le sujet pour la rivière des Outaouais vient d’être complétée.

Le sujet est d’actualité dans les Grands Lacs et dans le fleuve Saint-Laurent, mais qui aurait pu se douter que le majestueux lac Témiscamingue en était la victime également ?

C’est grâce à un partenariat avec Sentinelle Outaouais (Ottawa Riverkeeper) et l’Université Carleton que l’OBVT a eu l’occasion d’échantillonner l’eau du lac pour mesurer ce phénomène. Le protocole a consisté à filtrer 100 litres d’eau à Notre-Dame-du-Nord, Duhamel-Ouest et Témiscaming. La même technique a été appliquée sur 26 stations le long de la rivière des Outaouais jusqu’à Hudson, près de Montréal.

Des microplastiques ont été retrouvés dans toutes les stations échantillonnées le long de la rivière. Pour ce qui est du lac Témiscamingue, il a été surprenant de se rendre compte qu’une quantité plus grande de microplastiques a été détectée au nord du lac par rapport au sud, montrant que le comportement de ce type de produits est encore mal connu.

Les sources principales des microplastiques sont :

– Les vêtements synthétiques qui peuvent se dégrader et libérer des fibres lors du lavage ;

– La dégradation des plastiques couramment utilisés (sacs, tuyaux, bouteilles, emballages et bien d’autres !) en petits fragments qui se rendent dans l’eau ;

– L’usage de produits de soins personnels contenant des microbilles (dentifrice, savons, crèmes).

 

Comme ils ne se dégradent pas, ils s’accumulent dans la colonne d’eau et dans les sédiments et peuvent avoir un impact dévastateur sur la chaîne alimentaire.

Des recherches plus approfondies seraient nécessaires afin de mieux connaître ce phénomène en eau douce et identifier les sources précises sur notre bassin versant afin d’être mieux outillé pour lutter contre ce phénomène. En attendant, chacun peut faire sa part en limitant l’usage de plastiques. Le gouvernement fédéral est en voie d’interdire l’usage des microbilles dans les produits de cosmétiques, ce qui est déjà le cas aux États-Unis.

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