En date du 5 octobre dernier, la secrétaire de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), Patricia Espinosa, a notifié que 74 Parties à la Convention totalisant 58,82% des émissions mondiales de gaz à effet de serre ont déposé leurs documents de ratification de l’Accord de Paris. Le double seuil de 55 pays émettant 55% des émissions mondiales a ainsi été franchi en 10 mois, un record pour un accord international. Contre toute attente, l’Accord de Paris entrera donc en vigueur à temps pour la 22e conférence sur le climat qui aura lieu à Marrakech du 7 au 18 novembre prochains.
L’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) se réjouit évidemment de cette prompte entrée en vigueur de l’Accord de Paris. Selon André Bélisle, président de l’AQLPA, « Cela démontre que de nombreux pays ont pris conscience de l’urgence climatique. Mais ratifier cet accord n’est que le début d’une longue marche. Le Canada aura fort à faire pour simplement atteindre les objectifs de réduction du gouvernement conservateur que le gouvernement Trudeau a finalement endossé en attendant mieux. Si les gouvernements provinciaux et le fédéral approuvent, quand ils ne les subventionnent pas, les projets de développement et de transport d’énergies fossiles qui sont sur la table, la signature du Canada ne vaudra pas plus demain qu’elle a valu hier pour le protocole de Kyoto; taxe carbone ou pas, les émissions vont continuer à augmenter. »
Alain Brunel, conseiller climat énergie de l’AQLPA, ajoute : «La science nous dit que les mesures de l’Accord de Paris sont insuffisantes pour limiter la hausse globale des températures à 2 degrés et éviter les pires effets des changements climatiques. Un rendez-vous international est d’ailleurs prévu en 2018 pour rehausser le niveau d’ambition. L’hypocrisie des paroles et des signatures sans action conséquente ne peut plus continuer pendant que le climat se détraque de plus en plus. Tous les gouvernements doivent maintenant cesser de faire semblant d’agir et enclencher un plan sérieux afin de stopper l’augmentation de la production et réduire la consommation/combustion des énergies fossiles au maximum; Objectif pour le Canada 100% énergies renouvelables d’ici 2050 »
Présente lors de la 21e Conférence des Parties (CdP) à Paris en 2015, l’AQLPA sera à la CdP 22 à Marrakech au Maroc dans 1 mois afin d’encourager le Canada à redoubler d’ambition pour contribuer à la hauteur de ses responsabilités historiques à l’effort planétaire.
Source : AQLPA
Crédit photo : United Nations
