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| Photo de Fralambert – Wikipedia commons |
Les données d’un échantillonnage effectué à l’été 2012 par l’Organisme de concertation pour l’eau des bassins versants de la rivière Nicolet (COPERNIC) démontrent la très mauvaise qualité de l’eau des rivières et autres ruisseaux qui drainent le territoire au sud du Lac Saint-Pierre.
Les résultats de l’échantillonnage montrent que deux cours d’eau témoins du territoire de Baie-du-Febvre – la rivière Brielle et le ruisseau David-Houle – contiennent des concentrations élevées de nutriments (nitrates, phosphore) et sont fortement contaminés par des coliformes. L’indice de qualité bactériologique et physico-chimique (IQBP) se chiffre à 0 pour la rivière Brielle et à 2 pour le ruisseau David-Houle. Les deux cours d’eau se retrouvent donc dans la classe E : Eau de très mauvaise qualité (0-19), la note de passage étant de 60. Ces nouvelles données laissent craindre le pire pour la vitalité des écosystèmes de ce secteur.
Certains échantillons présentent des taux de phosphore allant jusqu’à quinze à vingt fois le critère de qualité établi à 0,03 mg/L. Les données de nitrates montrent pour leur part des taux très importants qui excèdent près de trois fois la norme de 2.9 mg/L. Les forts dépassements des concentrations en nitrites-nitrates ainsi qu’en phosphore total démontrent que la rivière Brielle et le ruisseau David-Houle drainent un territoire en sévère surfertilisation.
Enfin, toutes les concentrations enregistrées de coliformes dépassent la norme de 200 unités de coliformes fécaux par 100 mL qui permet le contact primaire (baignade) et, occasionnellement, plus de six fois la norme de 1000 UCF/100mL pour le contact secondaire (canot, pêche). Bien que les sources d’origine fécale puissent être autant humaines qu’animales (il n’y a aucun programme de gestion des fosses septiques sur le territoire concerné), tout indique que la zone agricole est la source principale de contamination de ces cours d’eau qui se jettent dans le lac St-Pierre.
Ces données laissent présager des résultats similaires pour les cours d’eau voisins puisqu’ils drainent le même territoire et possèdent des caractéristiques semblables. Néanmoins, COPERNIC compte poursuivre l’échantillonnage au sud du Lac Saint-Pierre, et ce à une plus grande échelle.
Les données proviennent de l’échantillonnage financé par le programme Réseau-rivières du ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs.
Il est possible de consulter les résultats de l’échantillonnage en vous rendant à cette adresse :
www.copernicinfo.qc.ca/contenu/gestion_sous_bassin_versant_Baie-du-Febvre.html.
Source: COPERNIC
