Greenpeace occupe les bureaux du ministre de l’Énergie en Ontario pour demander une énergie verte sécuritaire

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Les activistes de Greenpeace occupent les bureaux du ministre de l’Énergie, Brad Duguid et dénoncent l’empressement avec lequel s’affaire le gouvernement McGuinty pour la construction de nouveaux réacteurs à la centrale nucléaire de Darlington. À maintes reprises, le ministre Duguid a refusé de considérer les alternatives vertes plus sécuritaires et moins coûteuses.

« Nous occupons les bureaux du ministre Duguid parce qu’il insiste pour hâter la construction de nouveaux réacteurs nucléaires plutôt que de considérer les options énergétiques vertes sécuritaires », a affirmé Shawn-Patrick Stensil, activiste et expert de la question nucléaire de Greenpeace. « Lui et son gouvernement ont trop souvent négligé leur responsabilité soit la protection des Ontariens contre des accidents comme celui de Fukushima. »


 
Quatre activistes, dont Shawn-Patrick Stensil, se sont enchaînés ensemble à l’intérieur du bureau de Duguid dans le Bloc Hearst  avec les bannières suivantes : « Arrêtez Darlington, passez au vert » (“Stop Darlington Go green”) » et « Le nucléaire n’est pas sécuritaire, passez au vert » (“No nukes are safe Go green.”). Ils se sont embarrés un peu avant 9h00 ce matin. Pendant ce temps, à l’extérieur du Bloc Hearst à côté d’un modèle de moulin à vent, les membres de Greenpeace et des bénévoles distribuent de l’information aux passants.
 
Depuis 2006, le gouvernement McGuinty, pour maintenir le nucléaire à 50% de l’approvisionnement en électricité, s’est engagé fermement à remplacer la désuète station nucléaire de Pickening par de nouveaux réacteurs à Darlington malgré les coûts exorbitants associés à la construction. Le plan énergétique à long terme (Long Term Energy Plan) du gouvernement reporte jusqu’à 2018 le développement de l’énergie verte qui représente actuellement 13% de l’approvisionnement énergétique. De plus, aucune infrastructure verte additionnelle n’est prévue durant la période de 2018 à 2030.
 
« L’engagement inconditionnel du gouvernement McGuinty à construire de nouveaux réacteurs au lieu d’investir dans l’énergie verte pose aux Ontariens des prochaines générations de sérieux risques d’accident similaires à celui de Fukushima. Cette décision est inacceptable alors que l’énergie verte est moins coûteuse et plus sécuritaire que les nouveaux réacteurs », conclut Shawn-Patrick Stensil.
 
Greenpeace constate que le gouvernement  McGuinty a systématiquement évité d’examiner les alternatives à la construction des nouveaux réacteurs à Darlington :

  • En 2006, le gouvernement McGuinty a réécrit la législation sur l’évaluation environnementale pour que le plan nucléaire ne fasse pas l'objet d'une évaluation provinciale des solutions de rechange à la construction de nouveaux réacteurs.

  • Grâce à la Loi sur l’accès à l’information, Greenpeace a parcouru des documents d’information démontrant que le gouvernement a préféré ne pas participer à l’évaluation environnementale fédérale sur les nouveaux réacteurs pour les menaces d’une remise en question juridique qui forcerait l’évaluation à inclure des alternatives.

  • Le gouvernement McGuinty a conseillé à l’équipe fédérale de ne pas considérer d’alternatives vertes aux nouveaux réacteurs.

  • Malgré les coûts exorbitants des réacteurs évalués à 7 millions de dollars en 2007 reportés à 26 millions de dollars en 2009, le gouvernement a refusé de réévaluer son engagement à maintenir le nucléaire à 50% de l’approvisionnement.

L’opération de verrouillage d’aujourd’hui est la seconde action entreprise par Greenpeace pour dénoncer le refus du gouvernement McGuinty de discuter ouvertement des alternatives vertes aux réacteurs nucléaires. Le 22 mars dernier, Greenpeace a arrêté l’audience d’évaluation environnementale sur les nouveaux réacteurs de Darlington à Courtice, Ontario.
 
Plus tôt ce mois-ci, Shawn-Patrick Stensil a visité le réacteur nucléaire de Tchernobyl en Ukraine. Afin de souligner le 25e anniversaire du désastre de Tchernobyl, Greenpeace a organisé une exposition de photos et des images à la Galerie d’art Hotshot.
 
La semaine dernière, des activistes de Greenpeace ont fermé le siège social d’Hydro-Québec sur le boulevard René-Lévesque, à Montréal pour demander à Hydro-Québec de fermer sa seule centrale nucléaire, Gentilly-2, plutôt que d’entamer sa reconstruction aux coûts de deux milliards de dollars.

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