Pleins feux sur la recherche – Une nouvelle Chaire de recherche du Canada sur la géochimie des hydrogéosystèmes côtiers

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Gwénaëlle Chaillou a grandi à Nantes (France), sur les bords de la Loire et proche de l’océan Atlantique. Elle s’est orientée vers des études en océanographie, et plus particulièrement en biogéochimie marine, à l’Université de Bordeaux I où elle a obtenu son doctorat en 2003. Elle a ensuite quitté la France pour effectuer un post-doctorat au Québec dans le cadre du programme CRSNG Hypoxia mené par Bjørn Sundby et différents chercheurs québécois. Elle a continué ensuite à l’ISMER et à l’UQAR au département de Biologie, Chimie, Géographie, en occupant différents postes, jusqu’à devenir professeure et titulaire d’une Chaire de Recherche du Canada.

Gwénaëlle Chaillou a choisi de faire carrière à l’UQAR. « J’y ai trouvé une équipe de jeunes chercheurs dynamiques et soudés entre eux, toujours en quête d’idées novatrices, tant au point de vue de la recherche que de l’enseignement ». Elle s’intéresse aux processus et mécanismes de transferts biogéochimiques aux interfaces, incluant les flux géochimiques entre continent et océan, la colonne d’eau et le sédiment, les réactions diagénétiques liées à la minéralisation de la matière organique et aux interactions rédox dans les systèmes benthiques comme les canyons sous-marins ou les milieu intertidaux et côtiers, les dépôt métalliques d’origine diagénétique et anthropique, les mécanismes d’enfouissement et d’archivages sédimentaires.

Trois projets lui tiennent à coeur présentement. Tout d’abord, elle poursuit ses travaux, en collaboration avec Philippe Archambault et les chercheurs du projet Hypoxia, sur les interactions entre écologie et biogéochimie benthiques dans le Saint-Laurent, à l’aide de benthocosmes installés à la station aquicole de Pointe-au-Père.

Son deuxième sujet de recherche vise à étudier les facteurs qui contrôlent les échanges biogéochimiques et les conditions d’oxydoréduction à l’interface eau-sédiment dans la mer de Beaufort. Elle utilisera pour cela une carotte longue prélevée dans le canyon du Mackenzie dans le cadre du projet Malina (www. obs-vlfr.fr/Malina).

Finalement, son troisième projet porte sur la dynamique biogéochimique saisonnière d’un estuaire souterrain en milieu tempéré froid. La première mission s’effectuera au mois de juin aux Îles-de-la-Madeleine afin de mettre en place et de tester des échantillonneurs multi-profondeurs. Ces appareils resteront en place plusieurs mois et prélèveront des échantillons d’eau, à différentes profondeurs dans les sédiments perméables, du haut de la plage jusqu’à la zone subtidale. Cette mission sera reconduite et complétée à l’automne prochain et pendant l’hiver et le printemps 2012, avec des prélèvements de carottes sédimentaires et des analyses de radon dans la lagune attenante, pour quantifier les flux sortants d’eau souterraine.

 

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