Par Marie-Pier Boucher
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Mots-clés : Nantes, 2013, Sommet mondial Écocité, développement durable, politiques environnementales
L’Europe accueillera pour la première fois le Sommet mondial Écocité, à Nantes, en France, du 23 au 27 septembre 2013. « Ce sera l’occasion de faire venir vers Nantes un certain nombre d’analyses et d’études sur la ville durable, parce qu’on a encore beaucoup de questions qui sont loin d’être réglées », mentionne le vice-maire de Nantes, Ronan Dantec. Les modèles de villes européennes en tant qu’écocité seront comparés avec ceux des autres métropoles afin de trouver un moyen d’améliorer l’environnement bâti. Étant donné leur forte densité, les villes européennes rencontrent plus de contraintes d’urbanisme que les villes américaines. En 2009, chaque km carré de la France était habité par plus de 114 personnes, alors qu’au Québec seulement 4 personnes se partageaient ce même espace. Les questions de solidarité entre les villes du sud et du nord seront aussi mises de l’avant pendant le sommet afin de favoriser les échanges entre les deux pôles.
Le vice-maire profitera du fait que le Sommet mondial Écocité se déroulera peu de temps après la conférence de Copenhague pour qu’Écocité 2013 soit « un moment de prise de décisions politiques des villes dans la négociation sur le climat ». D’après lui, toutes les grandes villes ont une part de responsabilité, car chacune de leur décision a un impact sur leurs voisines. Ainsi, tous les citoyens sont porteurs d’une solution globale. Il s’agit donc d’être solidaire et de faire du développement durable une priorité afin de développer une meilleure qualité de vie. « Ce qui est intéressant avec Écocité, c’est qu’il y a un dialogue entre les bâtisseurs de la ville et les citoyens », fait remarquer Ronan Dantec.
En 2013, Nantes portera le titre de capitale verte de l’Europe. La ville française a été choisie pour la qualité de ses politiques environnementales. Parmi elles, la cité a pour objectif de réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES) d’au moins 20 % d’ici 2020. M. Dantec cherche d’autant plus à connaître de manière quantitative le taux de GES émis dans les secteurs d’habitation afin de savoir où il serait le plus important d’agir. La politique de biodiversité, elle, vise à préserver et à protéger les zones naturelles situées près du centre-ville. En effet, plusieurs jardins, dont le premier datant du 18e siècle, se retrouvent sur le territoire de la ville verte.
Nantes a instauré le premier réseau de transport en commun au monde. Sa politique de transport est d’ailleurs une référence en Europe. Tramway et autobus font partie intégrante de son réseau routier depuis les années 1800. « Mais il ne suffit pas d’avoir des politiques d’environnement d’un côté, des politiques économiques de l’autre et puis des politiques culturelles au milieu, il faut essayer de créer une cohérence de projets avec toutes ces politiques. C’est le cœur du développement durable », explique M. Dantec. |
