Le développement réellement durable exige de la planification et de la négociation

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Par Marcel Miro

Mots-clés : Biodiversité, ICLEI, ÉcoCité, Développement durable, Négociation

 

Comment assurer un développement durable qui inclut la prise en compte de la biodiversité dans nos municipalités? Le secret se trouve dans la façon créative de négocier avec tous les acteurs. Voici le message martelé dimanche dernier par le ministre Pierre Arcand lors de la plénière d’ICLEI à la Biosphère et repris durant l’atelier pratique sur la négociation de questions environnementales. La question a hanté ces deux événements connexes qui lancent le sommet ÉcoCité 2011.

La plénière a souligné les meilleures pratiques en développement durable dans des villes à travers la planète. Par exemple, Les Parisiens tirent maintenant profit de la riche biodiversité dans leurs trames vertes et bleues développées à l’échelle métropolitaine. En Australie, les parcs inspirent de l’activité physique. À Jérusalem, les projets de développement incluent les espaces pour quelque 500 millions  d’oiseaux.Il en est ressorti une ligne directrice : la solution gagnante-gagnante pour tous les acteurs d’une municipalité exige du temps, de la créativité, de discussions pertinentes.

Pierre Arcand était fier d’annoncer que « désormais, un réseau de dix zones protégées autour de la Rivière à l’orme sera gérée par la Ville de Montréal grâce au processus de partenariat entre les multiples acteurs ». C’est en 2003 que quatre arrondissements, Senneville, Ste-Anne-de-Bellevue, Kirkland et Pierrefonds-Roxboro ont commencé les négociations pour créer ce réseau d’écozones.

Les développeurs, citoyens, gouvernements locaux ont trouvé ensemble une solution gagnante pour protéger la biodiversité de ces zones humides sur l’île de Montréal. Cette biodiversité augmente la valeur des propriétés avoisinantes, la santé des citoyens et la protection des espèces rares de la région. Les plantes aquatiques et couleuvres rares de la Rivière à l’orme font maintenant partie d’un corridor boisé protégé de 210 hectares (ha).

Ce type de négociation exige au moins dix ans de planification et de discussion pour arriver à une solution gagnante-gagnante pour tous les acteurs. « Le vrai développement durable d’une région exige d’abord un processus de partage des perceptions et des problèmes », déclare Daniel Hodder de la Ville de Montréal.

Dans un atelier sur la négociation animé sous son leadership, les participants ont mis en pratique les quatre techniques essentielles. « Après avoir inventé des options, c’est souvent la dernière étape d’implémentation qui est la plus difficile, celle d’assurer leur mise en œuvre ».

Des exemples concrets de la protection de la biodiversité en Australie et en France se trouvent aux adresses suivantes : www.cbd.int, www.hphpcentral.com. À voir aussi : « Livre blanc de la biodiversité », première étape du plan de la construction du plan d’actions pour préserver et développer la biodiversité de Paris, Mairie de Paris, octobre 2010( document imprimé ).

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