6ème journée de consultaion sur le PMAD de la CMM et 1ère séance dans la couronne Nord – Prochaine séance aujourd'hui (14 octobre) à 14h à BoisBriand

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La 6e journée de consultation publique de la Communauté métropolitaine de Montréal à propos de son projet de Plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD) avait lieu jeudi à la Maison des citoyens de Boisbriand devant une salle de près de 150 personnes. Le président de la CMM et maire de Montréal, M. Gérald Tremblay était présent.

Mme Helen Fotopulos, présidente de la commission de l’aménagement de la CMM et membre du comité exécutif de la Ville de Montréal, a déclaré que le temps est venu de convenir ensemble de définir une région métropolitaine où chacun pourra s’épanouir. « Nous avons constaté ce soir l’intérêt marqué des élues et élus de la couronne Nord d’exprimer leurs particularités dans le contexte du projet de plan métropolitain. On a également pu constater l’importance qu’ils accordent au développement économique du Grand Montréal », a-t-elle déclaré.

De nombreux représentants des municipalités et d’organismes divers de la couronne Nord sont venus affirmer leur volonté de participer à la croissance de la CMM mais se sont essentiellement opposés au gel du périmètre d’urbanisation prévu pour cinq ans. Parmi ces intervenants figuraient les représentants  de la Ville de Boisbriand, de la MRC de Thérèse-De Blainville, de la Ville de Sainte-Anne-des-Plaines, du Centre local de développement économique Les Moulins (CLDEM), du CLD de Mirabel, du CLD-MRC de Deux Montagnes et de la Chambre de commerce de Saint-Eustache, Deux-Montagnes, Sainte-Marthe-sur-le-Lac, ainsi que de la Conférence régionale des élus de Lanaudière, du Carrefour industriel et expérimental de Lanaudière, du CLD et de la MRC de Lanaudière.

Ces organismes ont notamment souligné le risque d’inciter les citoyens à s’installer au-delà des frontières de la CMM. Estimant que les seuils de densité ne sont pas réalistes, ils ont demandé que les citoyens gardent la possibilité de se créer des milieux de vie selon leur vision de la vie communautaire pour répondre à leurs besoins socioéconomiques et culturels. Ils ont également souligné que la couronne Nord a participé au développement de la CMM, et estimé que le taux de croissance prévu dans le projet de PMAD est insuffisant et qu’il pourrait être amélioré en permettant aux entreprises et aux centres de recherches de trouver des terrains pour assurer leur expansion.

L’audience publique de jeudi soir a également permis à des personnes de développer des idées différentes de cette vision. Parmi eux, M. Steven Guilbeault, cofondateur d’Équiterre, s’est prononcé en faveur du maintien du gel des terres agricoles parce que, a-t-il dit : « Le réaménagement du territoire est le facteur qui sera le plus efficace pour réduire les émissions de GES. » À ce propos, il a souligné l’importance, pour les populations, de se rapprocher de leur agriculture car elles pourront de moins en moins bénéficier des productions lointaines, à cause de l’augmentation du coût de l’énergie et du transport.  De plus, il a souligné le fait que, en maintenant les surfaces agricoles près de la population des grands centres, on limite l’étalement urbain, générateur de GES à cause des émissions provenant du transport routier.  « Si on ne s’attaque pas à la question du transport, on n’atteindra pas nos objectifs en matière de réduction de l’effet de serre », a-t-il conclut.

La Fédération de l’UPA de Lanaudière trouve dans le projet de PMAD une bonne occasion de rapprocher la population de l’agriculture. Elle accueille favorablement le plan qu’elle trouve audacieux parce qu’il accorde à l’agriculture la place qui lui revient pour nourrir sainement la population dans le cadre du développement durable.

Le Conseil québécois du loisir a souligné que le Québec compte 2,4 millions d’adeptes de plein air qui génèrent 1,3 G$ de retombées économiques. Selon l’organisme, le projet de PMAD ne va pas assez loin et il recommande de protéger d’avantage les espaces verts et les milieux naturels et de développer leur aspect récréatif. Il préconise également des mesures de densification en hauteur et recommande le développement de circuits récréatifs et des environnements favorables à la marche, en plus de développer le réseau de transport collectif. Le Conseil suggère de faire appel à l’expertise des organismes de loisirs pour identifier les zones et met en garde la CMM sur la privatisation des milieux naturels.

Le Conseil intermunicipal de transport Laurentides (CITL) souhaite impliquer davantage les organismes de transport et développer des déplacements dans l’axe est-ouest de la région. Il rappelle que 70 % des déplacements de la région sont internes et 28 % vont vers Montréal. Le Conseil mise donc sur un réseau efficace d’autobus, avec des voies réservées, plus souple et plus rapide pour offrir un service optimal à la population.

Pour Enviro Mille-Îles, le projet de PMAD est un outil novateur, qui contribuera de façon importante à maintenir et à améliorer un milieu de vie et un environnement sains pour la couronne Nord. L’organisme est en faveur de l’archipel écologique du Grand-Montréal.

Pour la Corporation de développement urbain du Faubourg Saint-Laurent, la dissémination de l’offre culturelle sur le territoire de la CMM est non seulement coûteuse mais affaiblit celle qui existe dans la ville-centre ou dans les zones à forte densité. L’organisation est en faveur des orientations du projet de PMAD et recommande de cibler d’avantage la dynamisation du cœur culturel de Montréal.

La FTQ–Laurentides-Lanaudière est quant à elle en faveur du développement axé sur les TOD mais estime que le gel du périmètre d’urbanisation va engendrer un effet saute-mouton à l’extérieur de la CMM. L’organisation salue les efforts de la CMM, particulièrement sur l’offre de transports collectifs et la protection et la mise en valeur des sites naturels.

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