Dix établissements lavallois s’approvisionnent en fruits et légumes locaux

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La Ville de Laval, Équiterre et la Coopérative Paniers-Saveurs de Laval sont heureux de constater l’engouementdes établissements lavallois pour l’approvisionnement local.Un premier projet pilote, mené cet été par ces trois organisations, s’est avéré fort concluant.

Quatre CHSLD et l’Hôpital de la Cité-de-la-Santé du CSSS (Centre de santé et de services sociaux) de Laval, l’Hôpital juif de réadaptation, le Centre jeunesse de Laval, la résidence pour personnes âgées l’Éden, le CPE La Relève et le Café Le Signet ont offert des menus concoctés avec des produits locaux de la ferme d’Auteuil, en collaboration avec la Coopérative Paniers-Saveurs de Laval qui a assuré la livraison aux participants.

« Le succès de ce projet laisse entrevoir de belles perspectives à développer au cours des prochaines années. Pour la première édition, les organisations ont opté pour de petits volumes. Cela nous a permis de bâtir un solide lien de confiance entre le producteur et les institutions. Nous sommes confiants que dans un avenir rapproché, ces volumes augmenteront », soutient Isabelle St-Germain, coordonnatrice générale adjointe pour Équiterre.

L’île de Laval renferme un fort potentiel pour approvisionner sa population en produits maraîchers locaux, puisque 30 % de la superficie de la région sont des terres agricoles. « En aidant les établissements à s’approvisionner en fruits et légumes d’ici, nous soutenons, du même coup, les producteurs lavallois. En comptant des commerces et des institutions parmi leur clientèle, les producteurs agricoles peuvent stabiliser leurs revenus. Nous espérons bonifier ce projet l’an prochain », ajoute Mélanie Raymond, conseillère en environnement durable à la Ville de Laval.

La fraîcheur et la qualité des aliments ont comblé les employés et les cuisiniers des établissements participants. « Ces derniersse sentaient valorisés dans leur travail puisqu’ils développaient un sentiment d'appartenance à la communauté et qu’ils encourageaient l'économie locale », affirme Nadia Tadros, coordonnatrice des services alimentaires au CSSS de Laval.

Malgré le succès de ce projet pilote, les défis demeurent nombreux. Selon Mme Isabelle St-Germain d’Équiterre : « A priori, le prix des aliments demeure l’une des principales barrières dans les institutions publiques. Comme elles font face à d’importantes restrictions budgétaires, elles doivent souvent se tourner vers les économies d’échelle que leur offre un grossiste en alimentation ». Au-delà du prix, il faut ainsi considérer les bénéfices socioéconomiques et environnementaux des aliments locaux, comme le soutien de la production et l’économie locale, de même que la diminution du transport qui ont aussi des bénéfices directs sur la santé des citoyens.

Équiterre demande par ailleurs au gouvernement du Québec, dans le cadre de l’adoption de la future politique bioalimentaire du Québec, de montrer l'exemple en adoptant des objectifs d'achat local pour ses écoles et ses hôpitaux.

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