Mission québécoise sur les technologies propres : à la découverte de Copenhague

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Journée riche en découverte pour la délégation du Québec, car le Danemark est sans contredit un leader en technologies propres.

Par exemple, le pays possède un programme ambitieux en vue de devenir indépendant des combustibles fossiles d'ici 2050, avec l’objectif de réduire les émissions de GES de 40% en 2020.  L'énergie éolienne devra alors fournir la moitié de la consommation d'électricité.

Copenhague, la smart city, veut aussi devenir la première ville au monde carboneutre d’ici 2025.  «  Nous savons que notre objectif est ambitieux mais la reconversion verte de la ville est déjà largement entamée », a récemment mentionné le maire Frank Jensen.

Déjà, Copenhague a diminué ses émissions de gaz à effet de serre de 20 % entre 1995 et 2005 et ce malgré une augmentation considérable du PIB.  De plus, la Ville vise une réduction de 20 % supplémentaires d’ici 2015.

Avec 25 000 emplois créés dans le secteur des technologies propres en 2011, la capitale du Danemark entend prouver que la croissance verte peut réellement être au cœur de la relance économique.

Photo de Denis Leclec – Tous droits réservés

 

Des ordures devenues source d’énergie

A Copenhague, l’usine d’incinération Amagerforbraending, que la délégation a visité en après-midi de lundi, traite environ un demi-million de tonnes d’ordures par an, soit le tiers du total de la région. Elle génère assez d’énergie pour fournir l’électricité à 50 000 maisons et le chauffage à 120 000 autres.

Tous les stades de la production sont contrôlés par des ordinateurs à haute technologie reliés à des systèmes de traitement et de filtration des fumées.

« Je suis persuadée que le Québec aurait une belle expertise à partager dans le domaine du tri à la source et du recyclage auprès des Danois. Ceux-ci sont davantage portés vers la génération de chaleur à partir de l’incinération de déchets non triés», a mentionné Chloé Legris, directrice de la filière des Technologies propres de Sherbrooke Innopole, qui fait partie de la délégation.

Le site situé dans une zone industrielle à l'extérieur du centre de Copenhague est activement réorienté pour les développements résidentiels et de loisirs. En quelques minutes, à partir du secteur, il est possible de pratiquer des sports tel que le ski nautique « de câble », comme nous avons pu observer.  Il paraît que le karting, la voile et l'escalade y sont aussi pratiqués.

 

Chloé Legris. Photo de Denis Leclec – Tous droits réservés

Skier sur un toit

Il faut toutefois remplacer l’installation actuelle.  Un projet de créativité touristique et ludique a été choisi dans le cadre d’un concours international. Ce projet propose de transformer le toit de la nouvelle usine en une piste de ski artificielle pour les citoyens de Copenhague, où il sera possible de skier toute l'année.

Une piste écologique dont l’apport énergétique proviendrait de l’intérieur de l’usine.  De plus, l’accès aux pistes de ski se ferait par un ascenseur qui, grâce à une paroi de verre, permettra aux visiteurs de découvrir le fonctionnement de l’usine.  Farfelu ?  Oui diront certains, mais ambitieux diront d’autres.

Selon un des associés de la firme d’architectes, David Zahlé, « nous avons plutôt investi nos énergies sur la création d'un cadeau pour les citoyens de Copenhague et de ses visiteurs, peu importe qu’ils soient des adultes ou des enfants, des professionnels ou débutants. Je ne peux pas attendre de skier sur une base d'énergie propre et verte avec une vue sur la ville en 2016 ».

Mais avant de pouvoir y skier sur un toit, il faudra obtenir l’approbation des cinq agglomérations concernées…ce qui n’est pas encore chose faite !

Mardi, autres découvertes avant notre départ pour la Finlande…

 

Source: Denis Leclerc, président et chef de la direction d'Écotech Québec

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