Financer le transport collectif : une priorité pour le Grand Montréal qui doit devenir une priorité pour Québec

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Vivre en Ville salue la vision et la mobilisation du Grand Montréal qui, notamment dans le cadre de l’élaboration du PMAD, a fait du développement du transport collectif une de ses priorités. La Communauté métropolitaine doit maintenant lancer un message clair au gouvernement du Québec pour qu’à son tour, il révise ses priorités en matière de transport.

« Le Grand Montréal doit se mobiliser et demander, clairement et sans réserve, un financement adéquat et rapide pour un développement massif du transport collectif pour l’ensemble de la région », recommande Christian Savard, directeur général de Vivre en Ville.

Comme première source de financement, Vivre en Ville en appelle à une meilleure répartition des ressources du Fonds des réseaux de transport terrestre (FORT). « Une portion beaucoup trop grande du FORT est consacrée au développement du réseau routier et autoroutier. Il faut la transférer vers le développement du transport collectif », préconise M. Savard. Vivre en Ville est d’avis que le gouvernement du Québec doit rapidement consacrer 30% du FORT au transport collectif, au lieu des 18% actuels.

 

Éviter les pièges qui mèneront au statu quo

Vivre en Ville souligne l’urgence de développer le transport collectif et invite la CMM à éviter à la fois le piège des études interminables, des débats d’experts et celui d’un questionnement de gouvernance. « Les divergences entre experts constituent trop souvent l’excuse trop commode des décideurs qui ne croient pas au transport collectif, et deviennent des prétextes pour retarder l’action », met en garde M. Savard.

Par exemple, Vivre en Ville privilégie, dans l’immédiat, la taxe sur l’essence au péage, tout simplement parce qu’elle permettra de lever de l’argent plus facilement. « On ne peut pas se permettre d’attendre 2016 ou 2017 pour avoir les rentrées d’argent du péage. Le transport collectif a avant tout besoin d’un financement adéquat et rapide », insiste M. Savard.

En définitive, le choix de financer le transport collectif est davantage une question de culture qu’une question de gouvernance, estime M. Savard. « C’est cette culture qu’il faut changer : investir dans le transport collectif est nécessaire et doit devenir normal. Les investissements dans le réseau routier ont été multipliés par quatre, en quelques années, sans soulever de controverse. Pour le transport collectif, le rattrapage est encore plus nécessaire, surtout pour le Grand Montréal, qui en a un urgent besoin pour demeurer compétitif. »

Le mémoire de Vivre en Ville est disponible en ligne au www.vivreenville.org.

 

Source: Vivre en Ville

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