Logique de pédaler en ville, même l'hiver

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Par Jennifer Blanchette


Environ 50 000 cyclistes enfourchent leur vélo 12 mois par année, selon Jérôme Normand d'Environnement JEUnesse.

 

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Pourquoi ne pas enfourcher son vélo durant la saison froide ? Si l’idée peut sembler saugrenue, il suffit simplement  d’utiliser son bon sens pour que la pratique de ce sport devienne sécuritaire et accessible dès les premières neiges.

C’est le pari que fait Environnement JEUnesse avec le lancement de sa nouvelle campagne d’outils d’initiation au vélo quatre saisons; 2 roues 4 saisons. « Pas besoin d’être fou pour faire du vélo l’hiver. Quand il y a une grosse tempête, quand c’est glissant, c’est correct d’utiliser les transports en commun, voire sa voiture. Par contre, quand la route est sèche, comme c’est le cas à 85% du temps, environ, c’est le bon moment», explique Jérôme Normand, directeur général d’Environnement JEUnesse.

 

Été comme hiver, mêmes risques

Pour certains cyclistes, se promener à vélo lorsque les températures descendent sous le point de congélation présente les mêmes risques qu’à l’été.

Selon Jesse Richman, qui en est à sa troisième saison de vélo hivernal, «c’est aussi dangereux été comme hiver de faire du vélo, car le plus grand danger vient des automobiles. À toutes les saisons, le risque de se faire frapper est présent.»

Malgré ces risques, la pratique du vélo à l’hiver demeure «très accessible» et devient intéressante surtout au lendemain de tempête de neige lorsque le transport en commun est paralysé ou encore que les stationnements ne sont pas déneigés.

Cependant, il faut convenir que les conditions glacées peuvent augmenter les dangers de blessures ou de collisions. Il n’est donc pas rare que Jesse Richman glisse quatre ou cinq fois durant l’hiver, mais sans jamais se blesser.

«La zone la plus dangereuse est celle près des arrêts. Souvent, lorsque les voitures repartent, leurs pneus glissent et forment une couche de glace.» Le jeune homme ajoute, qu’en général, les artères principales sont assez bien dégagées.  Avec un bon vélo d’hiver et des pneus adaptés à la saison, il est fort agréable de pédaler dans les rues enneigées de Montréal. 

 

Plus d’infrastructures réclamées

Le nombre de cyclistes hivernaux ne cesse d’augmenter au Québec comme à Montréal. Par exemple, les passages ont quintuplés depuis les trois dernières années sur le réseau blanc, un réseau de pistes cyclables ouvertes à l’année dans la métropole.

À l’arrivée de la saison hivernale, près de 1000 passages à bicyclette sont enregistrés chaque jour aux mois de décembre et mars. Ce nombre diminue à 320 en décembre, janvier et février totalisant ainsi plus de 100 000 passages cyclistes durant l’hiver. En comparaison, on dénombre plus de 3 200 passages cyclistes quotidien lors de la saison estivale, selon Vélo Québec.

Malgré ces chiffres impressionnants, il manque encore beaucoup d’infrastructures pour rallier encore plus de cyclistes durant la saison froide. Entre autres, les voies cyclables du pont Jacques-Cartier sont fermées durant l’hiver, pour des raisons de sécurité. Plusieurs cyclistes dénoncent déjà ce type d’action qui limite les déplacements à vélo sur l’île de Montréal, rappelle Jérôme Normand.

«Plus il y a de gens dans les rues qui dénoncent les infrastructures manquantes, plus il y a de chance d’influencer les élus. Pour Environnement JEUnesse, l’un de nos buts est de stimuler le développement de l’esprit critique afin que les jeunes portent des actions citoyennes qui vont dans ce sens là. Surtout, on compte sur la mobilisation des gens pour faire pression», soutient son directeur général.

 

Source: GaïaPresse

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