Accès limité à la réunion du conseil de ville de Saint-Bruno

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Par Marie-Eve Cloutier


Photo de Marie-Eve Cloutier – Tous droits réservés

Mots-clés : Saint-Bruno-de-Montarville, démocratie renouvelée et plus participative, transparence, dépôt du Livre blanc de l’Union des municipalités du Québec

 

Plusieurs citoyens ont été surpris de se voir faire refuser l’accès au conseil de ville à Saint-Bruno-de-Montarville, lundi soir. En effet, deux corps policiers surveillaient les allées et venues des gens présents pour s’assurer qu’il n’y ait que 94 personnes à l’intérieur, capacité maximale de la salle. Même quelques journalistes, dont GaïaPresse, ont dû demeurer à l’extérieur.

Il n’était pourtant pas rare de voir la salle bondée ces derniers temps lors des réunions municipales à Saint-Burno. Lorsque l’on a demandé aux policiers pourquoi le règlement de prévention des incendies n’a pas été appliqué auparavant, ils ont affirmé qu’il en avait simplement reçu l’ordre cette journée-là et pas avant.

 

Une salle «paquetée»

« Il y a des gens qui viennent à toutes les séances du conseil et qui arrivent habituellement à 18 h 45, l’heure à laquelle on ouvre les portes. Ce soir, les portes étaient ouvertes à 18 h 20 et les policiers m’ont dit qu’il y avait déjà 15 personnes qui attendaient en ligne. L’assemblée a été paquetée », s’est indigné Michel Desgagné, citoyen de Saint-Bruno.

André Émard, un habitué des assemblées municipales, a cédé sa place hier soir pour qu’un autre citoyen ayant des questions à poser puisse le faire. « La grosse majorité des gens présents dans la salle sont des visages inconnus. Comment se fait-il que soudainement, ces nouveaux venus s’intéressent à la vie municipale? », a-t-il demandé.

« C’est scandaleux! Voilà la dernière [stratégie] utilisée par la municipalité pour bâillonner les gens qui ont des questions à poser. Nous sommes dans une démocratie de mélasse », a affirmé aux médias Martin Murray, chef du parti Montarvillois.

À l’intérieur, Michèle Archambault, représentante du parti Montarvillois, a demandé en début d’assemblée à ce que la réunion se déroule dans une plus grande salle afin que tout le monde puisse y assister. Cette demande lui a apparemment été refusée.

 

La municipalité de demain

Le dépôt du Livre blanc de l’Union des municipalités du Québec était à l’ordre du jour de la réunion du 21 janvier. Ce livre propose une vision de la municipalité du 21e siècle afin de mieux faire face aux défis économiques, sociaux, environnementaux et démographiques qui touchent les municipalités du Québec.

Lors du dépôt du document, Mme Archambault a tenu à rappeler que le concept de la municipalité de demain s’appuie sur une démocratie renouvelée et plus participative.

« Dans la résolution que vous présentez aujourd’hui, vous dites souhaiter que les autorités gouvernementales redoublent d’effort pour assurer que le projet de municipalité de demain se réalise. Avez-vous planifié des initiatives pour rendre la municipalité plus transparente, plus durable et plus inclusive? » a-t-elle demandé au maire, Claude Benjamin.

« Nous venons de lire ce livre blanc. Vous venez me faire la leçon à savoir quels sont les engagements que nous allons prendre et que nous devrions mettre sur la table ce soir. Franchement, vous débarquez de quelle planète? » a alors répondu le maire à Michèle Archambault.

Assurant qu’elle n’était pas là pour lui faire la leçon, la conseillère a proposé que soit ajoutée la mention stipulant que les élus municipaux fassent eux aussi le plus d’effort possible pour assurer la municipalité de demain.

Le maire Benjamin a alors répondu qu’il était « prêt à essayer ». 

 

Source: GaïaPresse

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