Les citoyens de Gaspé appuient leur municipalité

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Par Marie-Eve Cloutier


Photo de Photo de archer10 (Dennis) – Flickr

Mots-clés : Marche citoyenne, Ville de Gaspé, nouveau règlement, protection eau potable, Pétrolia, hydrocarbures, moratoire

 

Une marche citoyenne s’est organisée hier en début de soirée en appui envers le règlement adopté par la Ville de Gaspé le mois dernier et interdisant toute forme de forage qui menacerait la qualité de l’eau potable. Le point d’arrivée de la marche était l’hôtel de ville où plus de 200 personnes ont assisté à la réunion du conseil municipal. Du jamais vu, selon un des citoyens ayant participé à l’évènement, Laurent Juneau.

« Il a surtout été question de commentaires d’appui et de remerciements lors de la réunion du conseil municipal », raconte M. Juneau. « D’habitude, c’est difficile de faire sortir les gens de chez eux. Mais hier, des personnes de tout âge sont venues encourager le maire à continuer son travail », ajoute-t-il.

 

Pas que des appuis

En milieu d’après-midi le 14 janvier, le maire de la Ville de Gaspé, François Roussy, a convoqué la presse à une conférence pour expliquer les actions entreprises pour protéger les ressources en eau potable sur son territoire, particulièrement le nouveau règlement adopté le 22 décembre 2012 stipulant qu’ «il est interdit à quiconque […] par forage ou par tout autre procédé physique d’altérer la qualité de l’eau souterraine ou de surface servant à la consommation humaine ou animale […]. »

Ayant entendu la rumeur disant que des opposants au nouveau règlement allaient être présents lors de la conférence de presse, M. Juneau a décidé d’y assister également. « Une centaine de personnes ont essayé d’entrer, essentiellement des gens représentant des industries et les commerces de la région. David Mc Callum, membre du conseil d’administration de Pétrolia, était également présent », affirme le résident de Gaspé.

Selon lui, M. Mc Callum a manifesté vivement son mécontentement lors d’un discours et a « déclaré la guerre » à la municipalité, soutenant que la procédure n’était pas démocratique.

 

Demande de moratoire

Le Conseil Régional de l'Environnement de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CREGÎM) croit qu’il était tout à fait légitime de la part de la Ville de Gaspé d’adopter un règlement municipal pour protéger ses sources d’eau potable. « La municipalité a posé des questions demeurées sans réponse. Certains citoyens ont des inquiétudes. Tout n’est pas clair concernant les produits chimiques ou les méthodes utilisés », explique Caroline Dufresne, directrice du CREGÎM.

La campagne Moratoire d’une génération salue également le règlement municipal adopté par Gaspé. « Les énergies fossiles sont des énergies du passé. Nous n’avons pas besoin de cette industrie dont les entreprises sont souvent des vecteurs de corruption et de malversation. Ce sont nos enfants qui en paieront le prix. C’est pour cette raison que l’on demande un moratoire de 20 ans sur l’exploration et l’exploitation des gaz et pétroles de schiste et autres énergies sales au Québec », soutient le porte-parole de la campagne, Philippe Duhamel.

 

Source: GaïaPresse

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