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| Photo de Grant Cochrane – Freedigitalphotos.net |
Depuis nombre d'années, la ville de Montréal se débarrasse de ses déchets en les envoyant dans des méga-dépotoirs situés chez ses voisins, en région. Solution simple et économique en apparence, mais socialement et environnementalement inacceptable, car source d'iniquités et d'impacts environnementaux importants. Aujourd'hui, Montréal veut se prendre en main en instaurant une collecte supplémentaire pour les matières organiques de ses concitoyens dans le but de traiter ces dernières son territoire par biométhanisation et compostage. En agissant de la sorte, la ville transforme un problème en solution. Quand on sait qu'environ 40 % de nos sacs de poubelles est constitué de déchets de table, ça peut faire toute une différence.
En effet, lorsqu'elles sont enfouies avec les autres déchets dans les dépotoirs, les matières organiques sont la cause des odeurs souvent très nauséabondes qui s'en échappent et sont responsables de 6% des gaz à effet de serre de la province. Or, si la matière organique est compostée dans les règles de l'art et en utilisant les dernières avancées dans le domaine comme ce que propose de faire la ville de Montréal, ces impacts disparaissent à toute fin pratique et le compost ainsi produit devient une ressource recherchée dont nos terres agricoles ont bien besoin.
Depuis près d'une vingtaine d'années que je travaille pour un groupe en environnement, j'en ai vu des projets de compostage. Et lorsqu'ils sont bien gérés, c'est étonnant de constater le peu de nuisances associées à ceux-ci. Sachant que la ville de Montréal a entrepris ce véritable virage vert pour les bonnes raisons : l'équité, l'environnement et la responsabilisation, nous ne pouvons que l'appuyer dans ses démarches.
Source: Karel Ménard, Directeur général du Front commun québécois pour une gestion écologique des déchets
