Manque de formation pour le verdissement de la main-d’œuvre

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Par Marie-Eve Cloutier


Photo de njaj – Freedigitalphotos.net

Mots-clés : 1er Forum national sur l’essor de l’économie verte et son impact sur la formation et la main-d’œuvre, sondage intersectoriel sur le verdissement de la main-d’œuvre, formation

 

Une étude exploratoire démontre que les nouvelles réglementations en matière environnementale auront un impact majoritairement positif sur le développement des entreprises au Québec. Ce sondage, réalisé auprès de 68 hauts dirigeants leaders dans huit comités sectoriels de main-d’œuvre, révèle aussi que près des deux tiers des répondants estiment que les questions environnementales sont plutôt une opportunité pour leur entreprise, mais ils y voient également une source de dépenses supplémentaires.

 

Offre de formation insuffisante

Cette enquête, dévoilée lors du 1er Forum national sur l’essor de l’économie verte et son impact sur la formation et la main-d’œuvre qui a eu lieu lundi, à Montréal, prouve que le grand défi de l’économie verte demeure la formation en environnement. « Un besoin manifeste de formation se fait sentir puisque les personnes sondées estiment à près de 4000 le nombre d’employés à former d’ici les trois prochaines années », avance Vincent Bouchard de la firme de recherche et sondage SOM.

Un bon nombre d’emplois seront appelés à muter d’ici les prochains mois. « Beaucoup de postes de gestion devront être modifiés pour faire face aux nouvelles réglementations environnementales, que ce soit des postes de contrôle de qualité ou de relations publiques », précise M. Bouchard.

« Nous sommes visiblement placés devant une situation préoccupante : l’économie verte, qui sera la valeur ajoutée de demain, manque déjà de main-d’œuvre et nous semblons mal équipés pour assurer sa formation », constate Dominique Dodier, directrice générale d’EnviroCompétences et présidente du Forum national sur l’essor de l’économie verte et son impact sur la formation et la main-d’œuvre.

 

Faits saillants de l’enquête intersectorielle de verdissement de la main-d’œuvre

  • 97 %des répondants estiment que les considérations environnementales sont importantes ou très importantes pour leur entreprise;
  • 63 %d’entre eux voient les questions environnementales principalement comme des sources de dépenses alors que seulement 24 % les voient comme des sources de revenus;
  • 84 %prévoient investir dans la formation en environnement en raison des nouvelles réglementations en matière environnementale au cours des trois prochaines années;
  • 5 %seulement se disent satisfaits de la qualité de l’offre de formation actuelle en environnement et en développement durable au Québec en lien avec leur secteur d’activité.

 

Échantillon : 68 gestionnaires sélectionnées par huit comités sectoriels de main-d’œuvre (l’aménagement forestier, les mines, le transport routier, l’aérospatial, la transformation du bois, la chimie, la pétrochimie et le raffinage, les technologies de l’information et la production agricole).

 

Source: GaïaPresse

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