Place à une écofiscalité et à la nationalisation de nos ressources

0

Par Eugénie Emond


Mots clefs : Univert Laval, Québec solidaire, Amir Khadir, Option nationale, Parti Vert du Québec, Parti québécois, Miguel Tremblay
 
Photo de Eugénie Emond – Tous droits résérvés

Par quels choix politiques passe l’avenir au Québec ? Faut-il nationaliser les ressources naturelles et électrifier les transports ?  L’écofiscalité a–t-elle une chance de s’établir dans les municipalités ?

Ces sujets et les interrogations qu’ils ont suscitées étaient d’envergure le 16 avril dernier lors de la table ronde sur l’avenir de l’environnement au Québec organisée par Univert Laval, le groupe environnemental étudiant de l’Université Laval, pour souligner le Jour de la Terre.

Le Parti Vert du Québec, le Parti québécois, Québec solidaire et Option nationale étaient représentés. Chacun devait se prononcer très brièvement sur la gestion saine et durable de nos ressources non renouvelables et sur la position que doit prendre l’état québécois dans la réduction des gaz à effet de serre.

 

L’écofiscalité fait l’unanimité

C’est le changement de régime fiscal des municipalités au profit de l’écofiscalité qui aura rallié tous les camps. Ce type d’imposition vise à favoriser les produits et services écologiques et à pénaliser ceux qui ont un impact sur l’environnement. Cette solution permettrait de contrer, entre autres, l’étalement urbain en diversifiant les revenus des municipalités actuellement dépendantes des taxes foncières.  

« On a un modèle de développement urbain qui est à  changer au Québec et cela va carrément prendre une révolution», a soutenu Miguel Tremblay d’Option nationale.

 

Toujours la même histoire

Les propos d’Amir Khadir ont été plusieurs fois salués. Selon le député de Mercier, les solutions aux problèmes environnementaux existent, mais il sera difficile, voire impossible, d’adopter des mesures concrètes tant qu’il y aura corruption des élites politiques et économiques.

Québec solidaire réclame un contrôle public majoritaire du lithium, de l’or et du pétrole. Il appelle à un changement de modèle économique. « Tant qu’on va être tributaire d’un modèle de développement basé sur la croissance, il faudra toujours plus de vitesse et de productivité qui impliquent notamment des moyens de transport énergivores’’, a-t-il défendu.

 

Un Québec vert indépendant

Les éléments apportés par le représentant d’Option nationale ont également été applaudis. « Le Québec va échouer à rencontrer ses objectifs de réduction de gaz à effet de serre s’il reste au sein du Canada», a-t-il affirmé, déplorant par la même occasion les dernières compressions fédérales touchant Pêches et Océans Canada. Selon lui, l’écosystème du fleuve doit continuer à être étudié et c’est aux Québécois que revient désormais cette tâche.

 

Une audience avertie

Les interventions du public ont apporté de la substance à cette table ronde. Or plusieurs questions, en ce qui a traitnotammentl’aménagement du territoire, à notre modèle d’agriculture industrielle dépendant des hydrocarbures et aux conséquences de l’accord de libre-échange Canada-Union européenne sur la gestion de l’eau n’ont obtenu que de bien courtes réponses.

 
Source: GaïaPresse
 

Partager.

Répondre