« Combien coûte la pluie? »

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Par Marina Tymofieva

 

Mots-clés : Colloque «Tout le monde à l’eau», éducation relative à l’environnement, ressources en eau, changements climatiques

 

Monsieur Raoul Duguay. Photo de Marina Tymofieva – Tous droits résérvés

L’approche humaniste et engagée de la thématique de l’eau de Raoul Duguay a laissé une forte impression lors du 13e colloque de Montréal en éducation relative à l'environnement, «Tout le monde à l'eau», débuté le 7 novembre dernier.

 

Raoul Duguay, ce «rêveur réveillé», porteur d’eau pour la coalition Eau Secours, n’a pas mâché ses mots en commençant son élocution par cette phrase-choc : «Il n’y a plus d’eau». La Terre en est pourtant composée aux trois quarts. Pourquoi alors sa disponibilité est si mal répartie?

 

L’eau : un bien commun

«L’eau est un bien commun universel, le bien commun des êtres humains, a déclaré Monsieur Duguay, pourtant on la perçoit comme un avoir». Dans une société où tout s’achète, cette ressource, comme bien d’autres, est concentrée entre les mains d’une poignée d’hommes puissants, la rendant inaccessible à la plupart des pays en voie de développement. 
Néanmoins, la privatisation de l’eau est un sujet qui touche de plus en plus de populations, partout dans le monde. Récemment, l'annonce de l'équipe de Denis Coderre concernant la rentabilisation la gestion de l'eau de Montréal a provoqué une grande polémique. «Nous allons finir par nous demander : combien ça coûte, la pluie?» déclare Raoul Duguay.

Différents organismes ont présenté leurs kiosques lors du colloque. Photo de Marina Tymofieva – Tous droits résérvés

 

 

L’éducation relative à l’environnement, pour «réhumaniser l’humanité»

Selon le philosophe Thalès de Milet, si l’eau est l’essence de la vie matérielle, la pensée est l’essence de la vie spirituelle. C’est dans cette optique que monsieur Duguay a exposé le principe de l’interdépendance des êtres humains avec l’eau. «Notre plus grande richesse est de se sentir unifié à la nature. Le citoyen sensible a le net sentiment qu’il fait partie de la nature, que la Terre ne lui appartient pas, mais qu’il appartient à la Terre», a-t-il affirmé.

Le plus important est de communiquer, propager le message. «Emmenez du monde avec vous», déclare Raoul Duguay en appuyant l’importance de l’éducation relative à l’environnement.

«Que votre volonté de vouloir changer les choses soit contagieuse !», a-t-il conclu, en félicitant tous les enseignants présents.

 

Source: GaïaPresse

 

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