Ciel et Terre refuse le projet du pipeline d’Enbridge

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« Accepter ce projet nous rendrait complices de l’expansion des sables bitumineux d’Alberta, une grave menace pour le climat » lit-on dans le mémoire de l’organisme environnemental de la Rive-Sud Ciel et Terre, déposé dans le cadre de la consultation provinciale en cours.

La ligne 9B de l’oléoduc de la compagnie Enbridge achemine présentement de Montréal vers Sarnia, Ontario, du pétrole provenant de l’Atlantique. Enbridge veut inverser le flux pour transporter du pétrole d’Alberta vers le Québec et augmenter jusqu’à 300,000 barils par jour la quantité transportée. La Rive-Sud serait éventuellement touchée : un pipeline de la compagnie Montréal-Portland Pipe-Lines traverse Boucherville et permettrait d’exporter le pétrole vers les États-Unis et l’Atlantique.

 « Protéger le climat est fondamental. Or les pétroles n’ont pas tous la même conséquence. Le pétrole enfoui dans le sable (sables bitumineux) ou dans la roche (pétrole de schiste) produit beaucoup plus de gaz à effet de serre que le pétrole conventionnel » indique Geneviève Audet, présidente de Ciel et Terre.

James Hansen, sommité mondiale qui a travaillé 42 ans à la NASA, prévient que si on laisse les sables bitumineux d’Alberta prendre de l’expansion, c’en est fait pour le climat. Récemment, 21 Prix Nobel ont demandé à l’Europe de tourner le dos au pétrole des sables bitumineux car il contribue trop au réchauffement climatique. David Suzuki, grand chercheur et vulgarisateur scientifique canadien, s’est récemment prononcé contre l’arrivée du pétrole de l’Ouest au Québec pour la même raison.

L’industrie des sables bitumineux d’Alberta a un urgent besoin de pipelines pour exporter massivement son pétrole et prendre de l’expansion. « Le gouvernement fédéral actuel a défait les lois qui protégeaient les lacs et les rivières du Canada pour faciliter la construction de pipelines pour ce pétrole. Il empêche maintenant ses climatologues et autres scientifiques de parler publiquement. Pourtant, il faut tenir compte de la science! » s’insurge Mme Audet, elle-même biologiste.

« Nous devons consommer mieux et moins d’énergie. Le climat se réchauffe et entraîne des événements extrêmes plus intenses. Faudra-t-il subir un typhon comme Haiyan qui s’est abattu sur les Philippines pour enfin écouter les scientifiques et comprendre l’urgence de diminuer nos gaz à effet de serre ? » conclut le mémoire de Ciel et Terre.

 

Source: Ciel et Terre

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