L’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) termine présentement la gestion des derniers dossiers de participation au projet pilote du programme CHANGEZ D’AIR! qui visait le retrait ou le remplacement de 5000 vieux appareils de chauffage. Le programme, annoncé en juillet 2012 par Pierre Arcand, alors ministre de l’Environnement, du Développement durable et des Parcs (MDDEP), couvrait l’ensemble de la province, à l’exception de l’Île de Montréal qui était desservie par le programme Feu Vert en fonction depuis novembre 2011.
Bien avant l’arrivé de Feu Vert, l’AQLPA travaillait à établir un réseau de partenaires en vue de la création d’un programme provincial visant les appareils de chauffage au bois désuets. C’est d’ailleurs avec l’assentiment du cabinet de Pierre Arcand au MDDEP que l’AQLPA a investi des dizaines de milliers dollars en recherche et technologies pour préparer les bases du projet. Pour monter son programme, l’AQLPA s’est inspiré des expériences de projets semblables au Canada et aux États-Unis. « Nous étions donc très étonnés des récents propos de la représentante d’Équiterre, gestionnaire du programme Feu Vert, qui déclarait que son programme était unique en Amérique du Nord » ajoute André Bélisle. « Nous sommes surpris que l’organisme gestionnaire de Feu Vert passe sous silence l’existence de CHANGEZ D’AIR! et qu’il ne semble pas au courant des nombreux autres exemples au Canada dont le Programme EcoENERGIE Rénovation-maisons (gouvernement du Canada), le Fuel Substitution Pilot Program (Nouvelle-Écosse), le PEI Energy Efficiency Grant Program et plusieurs autres. À l’AQLPA, on a fait les recherches nécessaires pour mettre en place un programme efficace qui répond aux besoins des participants tout en contribuant à l’amélioration de la qualité de l’air» poursuit-il.
Le bilan des programmes se résume à ceci (en utilisant les données diffusées par Feu Vert) :
1) En 14 mois d’opération, CHANGEZ D’AIR! a dépassé son objectif (5000) en recyclant plus de 5650 appareils désuets (à cela pourra s’ajouter une cinquantaine de dossiers en attente de complétion) répartis sur tout le territoire québécois et ce, pour un coût relativement bas.
2) En 25 mois d’opération, Feu Vert a atteint le tiers de sa cible en complétant 2000 retraits de poêles sur un objectif de 6000 (résultat auquel Équiterre ajoute 2200 dossiers incomplets), sur l’Île de Montréal et ce, à un coût pour le gouvernement trois fois plus élevé que le programme de l’AQLPA.
« Nous tenons à remercier chaleureusement l’Association des professionnels du chauffage (APC), les détaillants, manufacturiers et distributeurs d’appareils de chauffage, les 476 municipalités participantes, Desjardins Assurances ainsi que le Gouvernement du Québec pour leur contribution au programme et à son succès. Nous remercions également les milliers de québécoises et québécois qui ont participé au programme et qui ont contribué ainsi à réduire significativement la pollution atmosphérique liée au chauffage au bois au Québec » ajoute André Bélisle.
Enfin, l’AQLPA rappelle que le smog hivernal pose problème dans toutes les régions du Québec. Alors que le chauffage au bois pour les résidents de la métropole et ses environs est utilisé de façon ponctuelle, c’est souvent la source principale de chauffage ailleurs dans la province. Par exemple, selon les données préliminaires de CHANGEZ D’AIR!, un participant sur deux dans l’Est du Québec habite un périmètre urbain et consomme plus de 12,5 cordes de bois par hiver, en comparaison à 1,5 corde de bois pour les participants à Laval. Au Québec, plus de 650 000 ménages chauffent au bois, dont 215 000 ménages qui utilisent le bois comme principale source d’énergie pour le chauffage.
Source: AQLPA
