Le Québec aurait-il succombé à la fièvre de l’or noir?

0
Photo de Flcelloguy – Wikipedia commons

L’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) accueille avec réticence et méfiance l’annonce du gouvernement québécois quant à la reprise des titres et droits sur l’Île d’Anticosti ainsi que la tenue éventuelle d’audiences du BAPE sur l’exploitation des hydrocarbures sur l’Île d’Anticosti. L’AQLPA maintient son opposition et exprime toujours autant d’inquiétudes face à la production de pétrole et gaz de schiste dans le golfe du Saint-Laurent.

« Le contexte de réchauffement planétaire est extrêmement préoccupant et cette décision va dans le sens contraire des demandes du GIEC à l’effet de laisser les 2/3 des réserves d’hydrocarbures dans le sol pour éviter l’emballement climatique » déclare Alain Brunel, directeur climat-énergie à l’AQLPA.

« Nous attendons toujours un plan de réduction des gaz à effet de serre (GES) et les mesures de réduction de notre dépendance au pétrole semblent encore loin également. Nous sommes surpris de cette annonce, moins d’une semaine avant le début des travaux de la commission parlementaire sur le projet de moratoire sur le gaz de schiste dans la vallée du Saint-Laurent. L’AQLPA présentera d’ailleurs un mémoire dans lequel elle réitère son opposition à la fracturation hydraulique sur le territoire québécois, tant pour le gaz que pour le pétrole de schiste, et particulièrement dans le milieu extrêmement fragile du golfe du Saint-Laurent » ajoute André Bélisle, président de l’AQLPA.

Ainsi, malgré le fait qu’il soit socialement responsable de racheter les titres et droits sur l’Île d’Anticosti, l’empressement du gouvernement québécois à suivre la voie des hydrocarbures et sa lenteur à définir des actions décisives en matière de lutte aux changements climatiques, sont des signaux inquiétants pour l’AQLPA.

 

Source: AQLPA

Partager.

Répondre