Commission parlementaire sur les GES: le ROBVQ demande au gouvernement un plan plus ambitieux

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le Regroupement des organismes de bassins versants du Québec (ROBVQ) a participé aux consultations particulières et auditions publiques sur le document intitulé Cible de réduction d'émissions de gaz à effet de serre du Québec pour 2030 à la Commission des transports et de l’environnement. L’organisation a invité le gouvernement à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) de 40% en deçà des émissions de 1990.
 

Vision cohérente du Québec

Dans un premier temps, les représentants du ROBVQ ont expliqué aux commissaires que pour atteindre cet objectif, il est impératif de développer une vision cohérente du Québec. « Il est tout à fait impensable de se battre contre les GES sans adopter une politique d’aménagement du territoire provinciale », affirme Jean-Paul Raîche, viceprésident du ROBVQ. Une telle mesure permettrait d’établir clairement que le Québec
souhaite, par exemple, diminuer l’utilisation du pétrole en aménageant son territoire de manière à encourager le transport collectif et actif ou de cesser de grossir les infrastructures municipales pour au contraire mettre en place des aménagements naturels qui favorisent la rétention du carbone et des eaux abondantes comme les jardins de pluie, les toits verts et les pavés perméables.
Le ROBVQ a exprimé l’idée que cette vision cohérente du Québec doit aussi s’exprimer dans les orientations gouvernementales. « Est-il conséquent d’établir une cible de réduction des GES tout en considérant le projet de transport de 400 millions de barils de pétrole annuellement de Transcanada, en autorisant la destruction d’un milieu humide à Laval sans compensation et en menant à terme le projet exploration des hydrocarbures à Anticosti?», questionne monsieur Raîche.
 

Adaptation et résilience

Dans un deuxième temps, les représentants du ROBVQ ont demandé qu’une plus grande partie du budget de 3,3 milliards de dollars du Plan d’action sur les changements climatiques (PACC) soit attribuée à l’adaptation et à la résilience des communautés aux changements climatiques. « Dans le PACC 2006-2012, seulement 7% du budget était consacré à l’adaptation et dans le PACC 2013-2020, la proportion
a diminué à 5% », dénonce monsieur Raîche. « Pourtant, les collectivités font déjà face aux multiples impacts des changements climatiques », ajoute-t-il.
Des sommes supplémentaires permettraient d’inclure la démarche de la Boîte à outils sur l’intégration de la variabilité climatique dans les plans directeurs de l’eau (PDE) qui sont produits par les organismes de bassins versants du Québec. « Ce mandat permettrait d’obtenir un portrait détaillé de la vulnérabilité des collectivités et d’établir avec les usagers de l’eau de chacun des bassins versants un plan d’adaptation et de résilience aux changements climatiques», soutient madame Leclerc, directrice générale du ROBVQ. « Les collectivités seraient ainsi mieux outillées pour faire face aux défis présents et à ceux à venir», conclut-elle.
Rappelons que les OBV sont des organismes mandatés par le gouvernement en vertu de la « Loi affirmant le caractère collectif des ressources en eau et visant à renforcer leur protection ». En concertation avec les acteurs de l'eau, ils élaborent et mettent à jour un plan directeur de l’eau, en font la promotion et assurent le suivi de sa mise en oeuvre. Le ROBVQ représente 40 OBV établis sur l'ensemble du Québec méridional regroupant ainsi, plus de 1853 spécialistes au service de l’eau dont près de 200 salariés à temps plein.
 
 
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