L’ONG américaine NRDC et Greenpeace pressent Québec de rejeter les projets de routes forestières dans la Vallée de la Broadback

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L’Organisation américaine Natural Ressource Defense Council (NRDC) et Greenpeace appellent le gouvernement du Québec à rejeter les projets de routes d’accès qui mèneraient au cœur de la Vallée de la Broadback, dans les dernières forêts vierges du territoire ancestral des Cris de Waswanipi. La construction des 120 km de routes et la coupe forestière qui suivrait menacent 113 000 hectares de forêt vierge au sud de la rivière Broadback.

Plus de 30 000 messages provenant du Québec, du reste du Canada et des États-Unis ont été envoyés au gouvernement du Québec depuis le début des consultations du Comité d’examen des répercussions sur l’environnement et le milieu social (COMEX) en janvier 2016.

« La Nation crie de Waswanipi a exprimé clairement et sans équivoque son opposition aux projets de routes et son désir de voir ce territoire protégé » a déclaré Anthony Swift, directeur du projet canadien pour NRDC. « Nous agissons en solidarité et demandons au gouvernement du Québec de respecter les visées des Cris. »

« Le rejet de ces routes serait une bonne façon de respecter les promesses faites à la Conférence internationale de Paris sur le climat en décembre dernier quant au rôle de leader que veulent jouer le Québec et le Canada dans la lutte au dérèglement climatique en préservant ses forêts » a ajouté M. Swift. « Des actions qui encouragent la dégradation de la forêt boréale et la libération de grande quantité de carbone mènent le pays en sens contraire. »

La forêt boréale canadienne englobe parmi les dernières grandes forêts vierges de la planète et sert de refuge pour plus d’un milliard d’oiseaux nicheurs et de sauvagines qui migrent à travers l’Amérique du Nord chaque année. Plus de 200 milliards de tonnes de carbone sont stockées dans cette forêt, soit l’équivalent de six fois les émissions globales annuelles de carbone.

L’approbation de ces routes offrirait aux compagnies forestières un accès direct aux dernières portions encore vierges du territoire ancestral de Waswanipi. Par contre, le gouvernement de Philippe Couillard est confronté à une forte opposition unifiée des communautés autochtone et environnementale.

« Plutôt que de contempler la construction de routes qui menaceraient l’intégrité du territoire ancestral des Cris, le gouvernement du Québec devrait mettre en application la solution demandée par la communauté depuis des années, soit la protection complète de la Vallée de la Broadback » a déclaré Nicolas Mainville, responsable de la campagne Forêt pour Greenpeace Canada. « Quelconque compagnie qui osera couper les dernières forêts vierges du territoire ancestral de Waswanipi s’aventurera dans des opérations forestières hautement controversées qui risquent de faire sourciller les grands acheteurs sur les marchés internationaux. »

En tant qu’acheteur de plus de 80% des produits forestiers exportés du Québec, le public américain a la responsabilité d’agir pour protéger la Vallée de la Broadback et les autres secteurs encore vierges de la forêt boréale. Plusieurs communautés autochtones ont subi une explosion des opérations industrielles et une extension massive du réseau de chemins forestiers sur leurs territoires ancestraux à travers la forêt boréale.

Depuis trois décennies, NRDC travaille avec les peuples autochtones et les activistes au Canada afin de promouvoir des solutions socialement justes et la conservation de la forêt boréale et pluviale de la côte ouest. NRDC fut le premier groupe américain de défense environnementale à s’opposer au projet de pipeline Keystone XL rejeté par l’administration Obama en novembre dernier. NRDC et Greenpeace travaillent de concert afin d’appuyer la Nation crie de Waswanipi à protéger son territoire ancestral dans un cadre plus large visant à protéger les derniers grands paysages forestiers intacts de la forêt boréale.

 

Source : Greenpeace

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