Quand Dame Nature se déchaîne…

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Alors qu’il y a un an, l’incendie de Fort McMurray faisait rage, c’est au Québec, ce printemps, de subir les forces de la nature. Plusieurs régions sont fortement touchées par des inondations, et les villes de Montréal, Laval et Rigaud, notamment, ont décrété l’état d’urgence au cours du week-end.

Différentes causes pourraient expliquer les fortes précipitations reçues. Denis Thibodeau, météorologue à Environnement Canada, explique que trois dépressions en provenance du Texas ont abouti au Québec, la première alors qu’il y avait toujours une couche importante de neige au sol. De plus, la nappe phréatique, au Québec, n’est jamais très loin sous la surface du sol, selon François Brissette, ingénieur hydrologue et professeur à l’École de technologie supérieure. « Donc, s’il pleut beaucoup, la nappe se retrouve près du niveau de surface. Quand la nappe phréatique est pleine, l’eau s’en va vers le cours d’eau plus vite, et on a un gonflement rapide. » Les fortes précipitations de neige reçues cet hiver, couplées avec la fonte rapide de celle-ci et les pluies plus abondantes d’avril et mai, font en sorte que les rivières débordent, ajoute-t-il.

Bien qu’il serait hasardeux de mettre sur le seul compte des changements climatiques les récents événements, pour le professeur Nicolas Minot, de l’Institut des sciences de l’environnement de l’UQAM, « l’incertitude climatique et hydrologique est augmentée par les changements climatiques et va l’être sans cesse. Les changements climatiques favorisent l’apparition d’événements qui sortent de la normale ». Alain Bourque, directeur général d’Ouranos, abonde dans le même sens. « À peu près tous les simulateurs climatiques de la planète s’entendent pour dire que, sur le sud du Québec, on verra plus de précipitations l’automne, l’hiver et le printemps ».

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Source: Institut national de santé publique – Québec

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