Opinion – Achat des déchets nucléaires de Pointe Lepreau

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Par Philippe Giroul


Dans le débat du projet d’Hydro-Québec d’acheter Energie Nouveau-Brunswick, on ne mentionne pas le pire de l’affaire : dans cette future entente d’acheter la centrale nucléaire de Pointe Lepreau à un prix d’aubaine (1.4 milliard !), les québécois vont-ils acquérir aussi les 5000 tonnes de déchets radioactifs produits ou à produire, qui vont coûter au minimum 5 milliards aux futurs nouveaux propriétaires québécois.

 

Comme legs aux générations futures c’est tout un cadeau!

 

Sous l’influence néfaste du lobby nucléaire, les promoteurs-politiciens-décideurs qui nous représentent actuellement, s’en balancent royalement. Ils refusent de considérer que la centrale Pointe Lepreau est très dangereuse, puisque sa reconstruction a été autorisée avant la mise en application des nouvelles normes internationales de sûreté nucléaire adoptées en juin 2008 par la Commission Canadienne de Sûreté Nucléaire (CCSN).

 

De plus, Hydro-Québec devra-t-il également respecter l’entente de construction d’une autre centrale nucléaire qu’Énergie Nouveau-Brunswick se serait engagé à construire ?

 

Les centrales nucléaires CANDU sont problématiques sous différents aspects: le coefficient de réactivité positive peut faire sauter le coeur du réacteur à tout moment; les 16 problèmes de niveau 3  qui ont été dévoilés par la CCSN au mois d’août 2009 ne sont pas résolus; la gestion de ses déchets, cauchemar du nucléaire, va coûter très cher; le gouffre financier de tout développement nucléaire n’est pas de bonne augure pour le portefeuille des citoyens. 

 

À cause des graves impacts sanitaires, économiques, environnementaux et sociaux, il faut s’opposer définitivement à l’acquisition de Pointe Lepreau dans toute entente avec le Nouveau-Brunswick ou bien on troque la fin de Gentilly-2 contre la poursuite de Pointe Lepreau sans ses déchets, pour le bien de tous les québécois, qui ne sont pas du tout consultés dans cette nébuleuse affaire.

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