L'industrie bioalimentaire en 2010 : 476 000 emplois, des investissements de 2,2 milliards de dollars (G$) et un PIB réel de 17,4 G$

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Durant la période 2007-2010, le produit intérieur brut (PIB) réel de l'industrie bioalimentaire du Québec affiche une hausse annuelle moyenne de 1,7 % passant de 16,5 G$ à 17,4 G$, soit un rythme de croissance supérieur à celui de l'économie québécoise (+ 1,1 %). Globalement, au cours de cette période, l'industrie bioalimentaire contribue à hauteur de 6,8 % à la création de richesse dans l'économie québécoise. C'est ce que révèle le Profil sectoriel de l'industrie bioalimentaire au Québec, édition 2011, réalisé conjointement par l'Institut de la statistique du Québec et le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec.

De 2007 à 2010, parmi les secteurs qui composent l'industrie bioalimentaire, ce sont la fabrication d'aliments et le commerce de détail des aliments et boissons qui se démarquent le plus, avec des hausses respectives de 595,9 millions de dollars (M$) et 229,3 M$. Le secteur de la culture et de l'élevage enregistre également une progression importante (+ 188,6 M$). En moyenne, sur la période, le secteur de la fabrication des aliments, des boissons et du tabac compte pour 35,9 % du PIB réel de l'industrie bioalimentaire, suivi des secteurs des services de restauration et débits de boisson (22,8 %), du commerce de détail des aliments et boissons (22,1 %), de la culture et de l'élevage (18,2 %), de la pêche, de la chasse et du piégeage (0,5 %) et du soutien à l'agriculture (0,4 %).

 

Stabilité des investissements de l'industrie bioalimentaire

En 2010, les investissements de l'industrie bioalimentaire du Québec se chiffrent à 2,2 G$. Entre 2007 et 2010, les investissements connaissent une hausse annuelle moyenne de 1,6 %, soit un résultat inférieur à celui de l'ensemble de l'économie (augmentation moyenne de 4,0 % par année). En conséquence, la part relative des dépenses en immobilisation de l'industrie bioalimentaire par rapport à l'ensemble de l'économie passe de 3,7 % en 2007 à 3,4 % en 2010.

Fait à noter, le secteur primaire agricole, qui contribue le plus aux investissements de l'industrie avec en moyenne 33,1 % du total de 2007 à 2010, enregistre une baisse de ses investissements de 2,6 % en 2010 comparativement à 2009. Sur la période 2007-2010, les investissements de ce secteur diminuent en moyenne de 3,0 % par année, alors que les secteurs de la pêche, de la chasse, du piégeage (- 9,7 %) et des services de restauration et de débits de boisson (- 0,3 %) subissent également une baisse annuelle moyenne de leurs investissements.

 

Légère baisse de l'emploi dans l'industrie bioalimentaire

En 2010, l'industrie bioalimentaire fournit 476 000 emplois. De 2007 à 2010, le nombre d'emplois de cette industrie diminue en moyenne de 0,6 % par an. Ce résultat fait contraste avec la hausse annuelle moyenne de l'emploi observée dans l'ensemble de l'économie (+ 0,7 %). De 2007 à 2010, la part de l'emploi de l'industrie bioalimentaire par rapport à l'ensemble de l'économie passe de 12,6 % à 12,2 %.

 

Échanges internationaux : retour au surplus commercial

Après avoir connu un déficit commercial en 2009, à la suite de plus de 10 années de surplus, le solde du secteur bioalimentaire du Québec affiche à nouveau un excédent en 2010 (+ 121,7 M$). Vus globalement, les marchés internationaux des produits bioalimentaires québécois ont généré des exportations d'une valeur de près de 5,0 G$, alors que les importations ont atteint 4,9 G$. Les États-Unis demeurent le principal marché avec des importations de 2,8 G$, en hausse de 7,6 % par rapport à 2009. L'Union européenne et le Japon suivent avec des importations de 646,7 M$ (+ 19,1 %) et de 462,0 M$ (+ 2,2 %).

Signe que les échanges commerciaux de produits bioalimentaires sont en hausse au Québec, autant les exportations que les importations affichent une croissance annuelle moyenne de 2007 à 2010, respectivement de 6,5 % et 6,4 %. Au cours de cette période, plusieurs produits ont enregistré une hausse annuelle moyenne de leurs valeurs exportées et importées, notamment les légumineuses et les oléagineux (+ 25,4 %; + 20,6 %), les céréales et les produits céréaliers (+ 6,4 %; + 8,8 %), le cacao et ses produits (+ 20,2 %; + 11,3 %), ainsi que le miel, l'érable, le sucre (+ 2,8 %; + 25,9 %) et les poissons et fruits de mer (+ 3,1 %; + 4,5 %).

 

Les ventes agricoles stimulées par les productions végétales et animales

Pour les années 2007 à 2010, les augmentations annuelles moyennes des ventes de céréales (+ 7,0 %), d'oléagineux et de protéagineux (+ 16,8 %), de plantes fourragères (+ 7,1 %) et de légumes (+ 5,8 %) ont contribué à la croissance annuelle moyenne des productions végétales (+ 7,6 %), qui ont atteint 2,0 G$ en 2010. Sur la période, les ventes des productions animales ont progressé de 3,3 % par année pour atteindre 4,5 G$. Des hausses annuelles moyennes des ventes de porcs (+ 9,6 %), de volailles (+ 3,8 %) et laitières (+ 1,5 %) ont stimulé l'accroissement de la valeur des productions animales. Les ventes de bovins et de veaux ont toutefois diminué, en moyenne de 3,6 % par année.

Au cours de la période 2007-2010, les ventes aux autres exploitations agricoles sont en moyenne de 1,36 G$ par année et représentent 15,3 % de la valeur moyenne de la production agricole totale. Les autres sources de revenus telles que les paiements de programmes, les remises gouvernementales et le travail à forfait ont généré en moyenne 1,28 G$ par année, soit 14,4 % de la valeur de la production totale moyenne.
 

Source: Gouvernement du Québec

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